« Vous avez un ami en moi ! » Comment obtenir le soutien social dont vous avez besoin

Nouvelles septembre 13, 2023

La version finale éditée sera bientôt disponible

Deux valent mieux qu’un, parce qu’ils retirent un bon salaire de leur travail. Car, s’ils tombent, l’un relève son compagnon ; mais malheur à celui qui est seul et qui tombe, sans avoir un second pour le relever ! De même, si deux couchent ensemble, ils auront chaud ; mais celui qui est seul, comment aura-t-il chaud ? Et si quelqu’un est plus fort qu’un seul, les deux peuvent lui résister ; et la corde à trois fils ne se rompt pas facilement. Mieux vaut un enfant pauvre et sage qu’un roi vieux et insensé qui ne sait plus écouter les avis. (Ecclésiastes 4 : 9 -12, LSG)

Le blog de cette semaine traite de la santé émotionnelle des pasteurs et est tiré du livre intitulé Mending Ministers on Their Wellness Journey[1] [Rétablir les clergés sur leur parcours de mieux-être], qui s’appuie sur des recherches récentes sur la santé des pasteurs adventistes de la Division nord-américaine. [2]

Il est aussi important pour les pasteurs que pour chacun d’entre nous de prendre soin de soi-même, voir plus, car ils sont responsables non seulement de leur famille immediate, mais aussi de la grande famille de leur église.  Rick Luciotti, du Care to Clergy and Clergy Families (Service de soins au clergé et au familles du clergé) de la Fédération Centrale de Penn de l’Église unie du Christ, explique que les soins personnelles comprennent « l’apprentissage par les membres du clergé d’interactions et de relations significatives avec leurs pairs, leur famille et leurs amis en dehors de la paroisse pour s’adapter aux exigences du ministère pastoral et y faire face. » [3]

Une étude de 2014 a montré qu’environ 60 % des pasteurs adventistes et leur familles n’ont pas de réseau d’autres familles ecclésiales avec lesquelles ils peuvent vraiment s’ouvrir ; plus de 70 % des conjoints de pasteurs ont peu de personnes avec lesquelles ils peuvent parler des sujets importants de leur vie ; les mêmes proportions disent qu’ils ont du mal à trouver des amis proches au sein de la congrégation parce qu’il est compliqué d’être à la fois ami et pasteur. [4]

L’étude menée en 2021 par Drumm et Činčala sur les pasteurs adventistes a révélé que le soutien social était essentiel au bien-être.

Ce qui m’aide beaucoup, ce sont mes collègues en qui je peux avoir confiance… J’ai des amis dans le ministère, dans [cette] Fédération et dans d’autres Fédérations. C’est un petit groupe, mais ils sont là, vous savez, pour parler.  Je sais que je peux leur parler de mes frustrations.  Ils me donnent des conseils avisés. [5]

Des bonnes relations avec la famille, les amis et les mentors/conseiller constituent une source d’alimentation qui peut avoir un impact extrêmement positive sur la santé des pasteurs adventistes et de leur famille.  Un manque de soutien social peut conduire à la dépression, au déclin cognitif et à un système immunitaire affaibli, tandis qu’un soutien social fort renforce le système immunitaire, diminue le stress, augment l’acuité cognitive et se traduit par une santé mentale et physique positive. [6]

Bien entendu, pour que le soutien soit efficace, les pasteurs et leurs familles doivent pouvoir faire confiance à la personne qui les soutient et savoir qu’elle gardera leurs confidences.  Certains participants à l’étude se sont montrés méfiants à l’égard du soutien par les pairs en raison d’expériences antérieures négatives.

Voici trois éléments suggérés dans Mending Ministers qui peuvent être utiles pour développer le soutien social de l’amitié : soyez un ami, chercher un ami et garder un ami.

Soyez un ami – soyez le genre d’ami             que vous souhaitez avoir.

Chercher un ami – il faut du temps et des efforts pour trouver et établir des amitiés, mais cela en vaut la peine.

Garder un ami – faites les efforts nécessaires pour entretenir vos amitiés.

Dieu a voulu que nous fassions tous l’expérience de liens autour de nous, que nous recevions de l’amour et du soutien de la part de nos frères et sœurs dans l’Église.  Les pasteurs ont un certain nombre d’obstacles qui peuvent les empêcher d’obtenir ce soutien vital et ils ont besoin de l’aide à la fois de l’Église et de leurs membres pour développer les types de relations qui les nourriront et leur permettront, à leur tour, de nourrir les troupeaux.


Réalisé en collaboration avec l’Institut du ministère de l’Église.

Publié par ASTR le 09-13-2023


[1] Ivan Williams, Petr Činčala, and René Drumm, eds., Mending Ministers on Their Wellness Journey (Lincoln, NE: AdventSource, 2022).

[2] R. Drumm and P. Činčala, SDA Pastor Health Qualitative Study Report: What Can

and Must Be Done to Save the Health of Adventist Pastors. Unpublished report to the North

American Division of Seventh-day Adventists Ministerial Department (2021b)

[3] R. Luciotti, “Clergy Self-Care,” International Journal of Choice Theory & Reality Therapy, 2009: 12–15.

[4] D. Sedlacek, et al, Seminary Training, Role Demands, Family Stressors, and Strategies for Alleviation of Stressors in Pastors’ Families. Unpublished report prepared for the North American Division Ministerial and Family Ministries Departments in conjunction with the General Conference of Seventh-day Adventists (2014).

[5] Drumm and Činčala, What Can and Must Be Done,pg. 9.

[6] M. Reblin and B. N. Uchino, “Social and Emotional Support and its Implication for Health,” Current Opinion in Psychiatry, 21:2 (2008), 201–205. https://doi.org/10.1097/YCO.0b013e3282f3ad89